par une des fakes de Der » 19 Sep 2012, 15:25
Seydoux des sous !!!!!
Seydoux : « Lille condamné à rester adolescent en Europe »
Romain Schneider(Sport24.com) Publié le 19/09/2012 à 11:31 Réagir
En championnat, Lille ne s'est toujours pas imposé dans sa nouvelle enceinte. Pas de quoi inquiéter Michel Seydoux. Après une dernière campagne ratée (4e de son groupe) en Ligue des champions, le président du LOSC attend plus de son équipe cette saison. Entretien.
Le Figaro : Quelles sont les ambitions lilloises cette saison en Ligue des champions ?
Michel Seydoux : Notre groupe est très difficile. Le Bayern Munich et Valence ont des moyens supérieurs aux nôtres. C'est bien d'enchaîner deux Ligues des champions de suite. Je suis sûr que l'expérience de la saison dernière va servir aux joueurs et qu'ils ne vont pas répéter les mêmes erreurs. On s'était mis une certaine pression du fait que l'on était champion de France. On ne l'aura pas cette fois-ci. On va essayer de jouer notre jeu et de prendre du plaisir. Je ne fixe qu'un seul objectif : au minimum la troisième place pour être reversé en Ligue Europa. C'est important pour le stade de continuer l'aventure européenne.
Avec ce Grand Stade, le LOSC est passé dans une autre dimension…
On a travaillé pendant dix ans pour cela. Il faut maintenant que l'on apprivoise la nouvelle bestiole (sic) ! C'est un bel objet. On n'a pas encore tous nos repères. On est passé d'un studio à un appartement immense. Je suis extrêmement satisfait et surpris par la première campagne d'abonnement (Ndlr : 30 000 abonnés). Cela prouve bien que les spectateurs sont très sensibles aux conditions d'accueil. Le renouveau du spectacle football passe par des enceintes modernisées. Normalement, la nôtre devrait être inaugurée officiellement à la trêve hivernale. J'aimerais bien qu'on lui trouve un nom pour l'inauguration.
Jalousez-vous le PSG des Qatariens ?
Pas du tout ! Mais attention de ne pas se mettre son marché à dos. Aujourd'hui, le football français a besoin d'investissements. On n'a pas les moyens du PSG, mais on achète français à Lille. Or, le PSG n'a rien investi sur le foot français. Le LOSC a grandi parce que nous avions vendu nos joueurs aux gros clubs de Ligue 1. C'est vrai que le championnat va être beaucoup mieux vendu à l'étranger grâce à Paris. Mais avec ce PSG «surdominator», il va perdre de l'intérêt. Or, le moteur de la L1, c'est le suspense. Si, dans ce feuilleton, le tueur tue tout le monde dès le départ… Attention aux équilibres !
Lille peut-il devenir le grand rival du PSG dans les années à venir ?
On s'est bâti tranquillement. On n'a pas les moyens de mettre un double turbo sur une période courte. On a les bases aujourd'hui pour rester un challenger au même titre que Lyon et Marseille. On se rapproche des budgets de ces clubs-là. Et, comme eux, on est désormais quasiment obligé de disputer une compétition européenne tous les ans.
Ce Lille qui grandit peut-il devenir également un challenger en Europe ?
En dehors du «monstre» PSG qui est en train de se construire, on est comme les autres équipes françaises, condamné à rester «adolescent», longtemps, sur le plan européen. On aura beaucoup de mal à passer cette période.
Peut-on faire oublier Eden Hazard ?
Non, il y aura toujours un vide avec le départ d'Eden Hazard. Si Messi quitte un jour Barcelone, ils devront s'adapter. On a travaillé en amont. On savait qu'Eden avait fini son cycle chez nous. Il est irremplaçable. Ce sera la même chanson à chaque fois qu'il quittera un club, même plus huppé que le nôtre.
Quel bilan tirez-vous du mercato lillois ?
C'est un peu tôt pour juger. On a réussi ce qu'on avait prévu. On savait qu'Eden voulait partir. Mathieu Debuchy a eu des envies de départ. On n'a pas bloqué la porte. On a essayé de trouver un remplaçant, mais on n'a pas réussi. On cherchait par ailleurs à recruter des joueurs talentueux mais aussi garder une certaine cohérence dans l'équipe. Le jeu de Rudi Garcia est basé sur le mouvement et les automatismes. Le temps d'adaptation est toujours plus long à Lille que dans d'autres équipes.
Lille pourra-t-il un jour conserver ses plus grands talents ?
Pour des joueurs comme Joe Cole, un club comme le nôtre restera malheureusement un club de passage. Notre attractivité a des limites, même si on a désormais le plus beau stade de l'Hexagone et probablement l'un des plus beaux football de France.
Songez-vous à la vente du club ?
Je pense à ma succession. Mais je prendrai le temps. Je n'ai jamais en tout cas rencontré un acheteur émirien. L'opération financière ne m'intéresse pas. J'ai une certaine fierté d'avoir participé à la construction du LOSC moderne. J'ai envie de trouver quelqu'un avec qui je m'entends…